femme qui dort

Comment retrouver des nuits réparatrices quand on est aidant ?

Être aidant, c’est vivre un engagement aussi précieux qu’exigeant. Entre le travail, les tâches du quotidien et l’accompagnement d’un proche fragilisé, les journées sont longues… et les nuits, souvent trop courtes. Selon une étude de la Fondation APRIL et de l’Institut BVA, 32 % des aidants déclarent mal dormir. Or, un bon sommeil est crucial pour tenir dans la durée, physiquement et moralement.

Pourquoi les aidants dorment mal ?

Parmi les causes du manque de sommeil :

  • Les réveils nocturnes du proche, surtout en cas de troubles cognitifs ou de handicap moteur (levers fréquents, agitation, besoin d’aide pour aller aux toilettes…).
  • Les angoisses et la charge mentale : peur de l’avenir, organisation à anticiper, culpabilité… Le cerveau tourne à plein régime, même une fois couché.
  • La fatigue physique accumulée, qui paradoxalement peut empêcher un endormissement de qualité.
Quelques clés pour mieux dormir
  • Créer un rituel de détente en fin de journée

Même quinze à trente minutes pour soi peuvent faire la différence. Évitez les écrans avant le coucher, privilégiez une lumière douce, une tisane, de la lecture, ou une courte séance de respiration ou de méditation guidée. Le cerveau a besoin d’un signal clair pour passer en mode « repos ».

  • Aménager un sommeil protégé pour votre proche

Quand votre proche a besoin d’assistance la nuit, plusieurs options existent pour minimiser votre fatigue :

  • Installer une téléalarme ou des capteurs de mouvement, pour être alerté uniquement en cas de besoin réel.
  • Penser à des aides de nuit ponctuelles, via des services d’aide à domicile ou des solutions de relayage à domicile.
  • Placer son proche dans une structure de répit temporaire en établissement (accueil de jour ou de nuit), pour souffler et recharger vos batteries.

Ces solutions sont particulièrement utiles lorsque le proche est atteint de troubles cognitifs évolutifs (Alzheimer, Parkinson), dont les symptômes nocturnes sont fréquents et épuisants.

  • Parler

Ne restez pas seul avec vos inquiétudes. Échanger avec un proche, un médecin ou une plateforme de soutien, par exemple la lignes d’écoute d’Avec Nos proches, ou  de l’association France Alzheimer. pour les aidants peut vous soulager. La plateforme soutenonslesaidants.fr recense les ressources d’accompagnement individuelles et collectives pour apprendre à mieux gérer le stress et la culpabilité.

Adapter les solutions à la situation du proche aidé
  • Pour une personne âgée en perte d’autonomie modérée

Elle peut souvent rester seule la nuit, avec un système d’alerte. Le maintien à domicile est viable, mais il faut être attentif à la montée en charge progressive de ses besoins, qui peut affecter vos nuits.

  • Pour un adulte en situation de handicap stable

Si la personne est autonome dans certains gestes mais nécessite un soutien ponctuel, l’aménagement du logement et l’usage d’aides techniques (barres, fauteuil adapté, lit médicalisé…) peuvent limiter les appels nocturnes.

  • En cas de troubles cognitifs ou de maladie dégénérative

La désorientation nocturne, les réveils répétés, les angoisses ou l’incontinence sont fréquents. Dans ces cas, des solutions externes deviennent essentielles : aides de nuit, répit en EHPAD temporaire, voire, à terme, hébergement permanent si l’épuisement guette. Le choix ne doit pas être vécu comme un abandon, mais comme une protection – pour le proche comme pour l’aidant.

Prendre soin de vous, c’est aussi prendre soin de l’autre

Le sommeil est un pilier de votre santé, et de votre capacité à continuer à aider avec sérénité. Il n’est pas égoïste de chercher à mieux dormir : c’est un acte de lucidité, de respect pour vos limites et de prévention de l’épuisement.

Vous n’êtes pas seul. Osez demander de l’aide, poser des questions, vous accorder du temps. Parce que des nuits sereines permettront de mieux affronter vos journées.

Vous êtes salarié et proche aidant ? Vous accompagnez un proche en perte d’autonomie liée à l’âge, la maladie ou une situation de handicap ?
Toute l’équipe Tilia se mobilise pour vous apporter des conseils pratiques tout au long de l’année grâce à nos articles mais également si vous bénéficiez de notre dispositif humain et digital, n’hésitez pas à faire appel aux conseillers sociaux et assistants personnels à votre disposition !

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