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Anticiper l’avenir : les démarches à prévoir. Guide des démarches juridiques et administratives pour préparer la prise en charge d’un proche.

Être aidant familial, c’est accompagner son proche dans le quotidien, entre vie professionnelle, soins et démarches administratives. Mais lorsque la fragilité s’installe durablement avec l’avancée en âge, une maladie dégénérative ou un handicap, la question de la protection juridique se pose. Comment garantir que son proche sera bien accompagné, que ses choix seront respectés et que les décisions nécessaires pourront être prises ?

L’habilitation familiale : l’alternative la plus souple

L’habilitation familiale permet à un proche (conjoint, enfant, frère ou sœur) d’agir au nom de la personne vulnérable, sans contrôle régulier du juge. Elle peut être limitée à certains actes ou générale.
C’est une solution adaptée aux familles unies, confrontées à une maladie neuro-évolutive comme Alzheimer ou Parkinson ou apparentée. Son atout est la simplicité, mais elle repose sur une entente familiale solide : en cas de conflits, elle peut devenir source de tensions.

La curatelle : un accompagnement souple

La curatelle est indiquée pour une personne qui garde une autonomie mais a besoin d’aide pour gérer ses affaires. En curatelle simple, elle conserve la gestion des actes courants et est assistée par le curateur pour les décisions importantes (emprunt, vente). En curatelle renforcée, le curateur administre directement les revenus.
Cette mesure est fréquente au début d’une maladie comme Alzheimer ou en cas de handicap psychique. Elle a l’avantage de maintenir l’indépendance, mais ne protège pas totalement si la vulnérabilité s’aggrave.

La tutelle : une protection complète

La tutelle s’adresse à une personne qui ne peut plus prendre seule ses décisions essentielles. Le tuteur agit alors à sa place, en veillant à son intérêt tout en respectant ses souhaits autant que possible. La mise sous tutelle concerne souvent les personnes âgées très dépendantes ou les adultes lourdement handicapés.
L’avantage est la sécurité juridique, mais au prix d’une forte limitation de liberté. Elle n’est décidée par le juge qu’en dernier recours, lorsque la curatelle ne suffit plus.

Anticiper pour alléger la charge

Toutes ces mesures nécessitent un certificat médical spécialisé et une décision du juge. Anticiper permet d’éviter des situations d’urgence, souvent stressantes pour les familles et le proche.
Un salarié aidant peut par exemple demander une habilitation familiale pour gérer les comptes de son parent atteint d’une maladie neuro-évolutive. La mère d’un jeune adulte en situation de handicap peut envisager la mise sous tutelle pour sécuriser l’avenir de son fils. La curatelle, elle, reste intéressante quand le proche peut encore participer aux décisions.

Pour vous, en tant qu’aidant, qu’en est-il ?

Réfléchir à ces démarches est une étape délicate. Elle vous confronte à la perte d’autonomie de votre proche, mais elle sécurise aussi son avenir. Se projeter, en parler le plus tôt possible avec la famille, s’informer auprès d’un notaire ou d’une association d’aidants… c’est se donner la chance d’accompagner votre proche avec plus de sérénité.

Protéger juridiquement un proche n’est pas lui retirer sa dignité. C’est au contraire une manière de veiller sur lui, de préserver ses droits tout en soulageant le quotidien de ceux qui l’aiment.

Pour aller plus loin :

– Les services d’information soutien aux tuteurs familiaux 

– Service-public.fr

Vous êtes salarié et proche aidant ? Vous accompagnez un proche en perte d’autonomie liée à l’âge, la maladie ou une situation de handicap ?
Toute l’équipe Tilia se mobilise pour vous apporter des conseils pratiques tout au long de l’année grâce à nos articles mais également si vous bénéficiez de notre dispositif humain et digital, n’hésitez pas à faire appel aux conseillers sociaux et assistants personnels à votre disposition !

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