Bien vieillir et longévité avec Tilia pour les aidants

Longévité : halte aux idées reçues !

Miser sur le curcuma, consommer plus de café, boire un verre de vin par jour ou au contraire ne plus toucher une goutte d’alcool… Pas un jour ne se passe sans que de nouvelles « astuces pour bien vieillir » soient présentées comme des solutions miracles. Mais qu’en est-il en réalité ? Quelles sont les recommandations de la science pour favoriser la longévité ?

 

Que penser des aliments miracles ?

Le curcuma, « épice en or », ferait des miracles à la fois contre le cancer et Alzheimer, les douleurs articulaires et les problèmes digestifs. Trop beau pour être vrai ?

En effet, si le curcuma peut montrer des résultats intéressants in vitro, il est en revanche totalement inutile lorsqu’il est utilisé en cuisine… sauf pour donner de la saveur et de la couleur aux plats, a montré une équipe de chercheurs américains en 2017.

Pendant des années, le régime Mind (pour Mediterranean-DASH Intervention for Neurodegenerative Delay) a quant à lui été considéré comme la solution de prévention ultime pour éviter les maladies neurodégénératives.

Un livre paru en 2017 le qualifie même de « meilleur régime du monde pour le cerveau ». Sauf qu’une étude publiée en juillet 2023 dans le New England Journal of Medicine conclut qu’il n’aurait aucun effet bénéfique particulier sur les fonctions cognitives. Pour parvenir à ces résultats, les chercheurs ont suivi plus de 600 personnes durant trois ans.

Ont aussi été portés aux nues le régime méditerranéen ou le régime Okinawa. Des modes d’alimentation adoptés par les habitants des « blue zones », ces quatre régions du monde qui comptent le plus de centenaires. Mais les clefs de leur longévité sont multiples…

 

Cap sur les « blue zones »

Situées dans la région de la Barbagia en Sardaigne, la presqu’île montagneuse Nicoya au Costa Rica, l’île d’Okinawa au Japon et de l’île d’Ikaria en mer Egée (Grèce), ces zones bleues sont remarquables par leur espérance de vie en bonne santé hors norme.

Les habitants de ces régions comptent en effet des chances jusqu’à dix fois supérieures d’atteindre l’âge de 100 ans par rapport auxeuropéens ou aux nord-américains. Ils sont également beaucoup moins touchés par les maladies cardiovasculaires et les cancers.

Découvertes en 2000, ces zones fascinent et ont donné lieu à de nombreux ouvrages et documentaires. Le dernier en date est actuellement disponible sur la plateforme Netflix.

Au fil de leurs observations, les chercheurs ont identifié des points communs à ces zones bleues :

⇒ Alimentaire : si les régimes alimentaires ne sont pas identiques, ils sont tous centrés sur les aliments d’origine végétale – les protéines animales sont réservées aux célébrations, avec les légumes en vedette,

⇒ Géographique : il s’agit de régions d’altitude, ensoleillées et aérées.

⇒ Social : les liens sociaux et familiaux y sont étroits, notamment en raison de l’isolement géographique.

⇒ Physique : les habitants, y compris âgés, restent actifs en cultivant leur jardin par exemple.

⇒ Spirituel : les croyances et la religion y sont bien présentes.

L’alimentation ne fait donc pas tout.

 

Bien bouger pour bien vieillir

Si on en croit l’enseignement des zones bleues, l’activité physique joue un rôle clef dans notre longévité potentielle.

Une activité physique qui peut être pratiquée à tout âge : l’Organisation mondiale de la santé recommande même aux personnes âgées de pratiquer 150 à 300 minutes d’activité physique d’intensité modérée par semaine (soit 30 à 45 minutes cinq à sept fois par semaine) ou 75 à 150 minutes d’activité physique d’intensité soutenue, ou encore une combinaison des deux.

A chacun de choisir l’activité qui lui convient le mieux : aucune n’est interdite aux personnes âgées. Mais certaines activités requièrent un avis médical pour pratiquer en toute sécurité.

Et pour tous ceux que le sport rebute, le jardinage, les promenades à pieds ou à vélo, le bricolage… constituent autant de moyen de bouger et rester en forme, du moment qu’on s’y adonne régulièrement.

 

Le lien social, un élément clef à ne pas négliger

Des activités à pratiquer idéalement en groupe : le lien social est lui aussi essentiel pour vieillir en bonne santé.

Différentes études, recensées par l’Institut nationale de santé publique du Québec, établissent un lien significatif entre la participation sociale et la santé des plus âgés.

Se sentir utile, maintenir des relations interpersonnelles positives, rester acteur de sa communauté, prendre part à des activités civiques, de loisirs et de divertissement serait un facteur central du bien vieillir.

Selon certains chercheurs, ce bénéfice du lien social serait dû à la stimulation cognitive qu’il provoque, cette dernière renforçant ensuite les mécanismes neuroendocriniens    et le système immunitaire.

Quelle que soit l’explication, on sait aujourd’hui que l’isolement est néfaste pour la santé mentale mais aussi physique, comme l’ont montré les différents confinements mis en place durant la crise sanitaire, notamment en Ehpad.

 

Bien vieillir, finalement, c’est simple

Pour vivre longtemps et en bonne santé, il n’existe pas de recette miracle. Mais des mesures de bon sens, faciles à mettre en œuvre, viennent soutenir la longévité et retardent la perte d’autonomie :

⇒ Prendre soin de sa santé et consulter régulièrement son médecin traitant

⇒ Éviter alcool et tabac

⇒ Opter pour une alimentation adaptée et équilibrée

⇒ Stimuler son cerveau en maintenant des liens, mais aussi en jouant, en lisant…

⇒ Avoir une vie sociale active

⇒ Bouger

⇒ Bien dormir

Partager ce post
Aller au contenu principal