Tilia aidants

Tout savoir sur le diabète de type II

A l’occasion de la journée mondiale de la maladie le 14 novembre, gros plan sur le diabète, et plus particulièrement le diabète de type II qui touche au moins trois millions de Français.

Le diabète est une maladie chronique. Le type II représente sa forme la plus fréquente, puisqu’il concerne plus de 90 % des personnes diabétiques. Contrairement au diabète de type I, qui est une maladie auto-immune, le diabète de type II est lié à des facteurs génétiques, mais surtout à une mauvaise hygiène de vie : alimentation déséquilibrée, sédentarité, surpoids…

 

A quoi est due la maladie ?

Toutes les formes de diabète sont causées par un dysfonctionnement de la production d’insuline, une hormone normalement secrétée par le pancréas pour permettre aux cellules d’absorber le sucre présent dans le sang.

Dans le diabète de type I, les malades ne fabriquent pas du tout d’insuline. Dans le diabète de type II, le pancréas ne produit pas suffisamment d’insuline, ou alors une insuline inefficace. Dans les deux cas, le malade risque l’hyperglycémie chronique : il vit en permanence avec un taux de sucre trop élevé dans le sang, ce qui peut s’avérer particulièrement délétère.

 

Quels sont les signes du diabète de type II ?

Les signes du diabète de type II sont relativement discrets, mais deviennent plus visible quand la maladie progresse :

  • → augmentation de la soif et de la faim
  • → besoin fréquent d’uriner
  • fatigue chronique
  • → peau sèche et démangeaisons
  • → cicatrisation lente
  • → infections fréquentes des muqueuses (gencives, organes génitaux)
  • → insensibilité ou fourmillement des mains et des pieds
  • troubles de l’érection
  • → troubles de la vision
  •  

En complément de ces signes à surveiller, la Fédération français des diabétiques propose un test pour évaluer son risque de développer un diabète de type II, en s’appuyant sur le poids, l’âge, l’activité physique… Mais seul un dosage de la glycémie, réalisé en laboratoire d’analyses médicales, permet de diagnostiquer la maladie.

 

Quels sont les traitements de la maladie ?

Bien souvent, il est possible de réguler sa glycémie en adoptant une alimentation équilibrée et en pratiquant une activité physique régulière. Mais si ces mesures hygiénodiététiques ne suffisent pas, un traitement sera prescrit. Il peut s’agir d’antidiabétiques oraux et/ou injectables. En complément, les patients diabétiques pourront être orientés par leur médecin pour des consultations chez un diététicien, un pédicure-podologue pour surveiller l’état de ses pieds… Il pourra aussi prescrire des examens réguliers pour les maladies du cœur et des reins qui peuvent découler du diabète.

 

Quelle est son évolution ?

Le diabète peut en effet avoir des complications sévères : les hyperglycémies prolongées et répétées sont néfastes pour les nerfs et les vaisseaux sanguins.

Aussi, les personnes diabétiques peuvent souffrir de neuropathie (atteinte des nerfs), de complications cardiovasculaires, de maladies des yeux comme la rétinopathie diabétique qui concerne un patient sur deux, d’infection des pieds avec risque d’amputation, de complications rénales (néphropathie), maladies parodontales… Une glycémie régulée permet de limiter les risques, et une personne atteinte d’un diabète de type II peut vivre normalement. Reste qu’en moyenne, l’espérance de vie des malades est moins élevée, notamment parce que la pathologie est souvent détectée tardivement.

 

Des outils et des ressources pour mieux vivre avec un diabète de type II

Même quand la glycémie est sous contrôle, vivre avec la maladie a des conséquences sur le quotidien des personnes diabétiques. Pour les soutenir, la Fédération française des diabétiques propose différents programmes. Tout d’abord, un programme d’accueil en ligne d’une semaine, qui s’adresse plus particulièrement aux personnes récemment diagnostiquées et à leurs proches. Chaque jour, les inscrits reçoivent par mail des outils, des ressources pour mieux appréhender la maladie : comment suivre sa glycémie ? Où trouver du soutien ? Comment intégrer la pratique d’une activité physique à son quotidien…

En savoir plus sur le programme d’accueil

Le second programme, intitulé « Slow diabète », court sur trois semaines. Là encore, les inscrits reçoivent chaque jour un outil, une ressource audio et vidéo pour répondre à leurs questions du quotidien et vivre la maladie autrement.

En savoir plus sur le programme Slow diabète

La FFD met aussi à disposition des malades une carte à télécharger, permettant de signaler sa maladie et de donner la marche à suivre en cas de malaise. La fédération compte par ailleurs une centaine d’association locales adhérentes, pour du soutien et de l’information de proximité. Trouver une association locale

 

Focus sur l’éducation thérapeutique du patient

Les personnes diabétiques peuvent aussi suivre un programme d’éducation thérapeutique du patient (ETP). Sous forme d’ateliers collectifs ou de sessions individuelles, des personnes atteintes de la même maladie vont apprendre à mieux gérer leur quotidien, à mieux comprendre leur maladie, à l’aide de professionnels spécialement formés : infirmiers, diététiciens, podologues…

Des ateliers gratuits, souvent organisés par des équipes hospitalières, qui sont encore peu connus. Pour suivre un programme d’ETP, les malades peuvent aborder le sujet avec leur médecin traitant ou leur diabétologue, ou se renseigner sur les programmes existants près de chez eux, via les associations de patients ou l’Agence régionale de santé. Mais il faudra dans tous les cas y être orienté par un médecin.

Partager ce post