Tilia aidants
Une démarche QVCT inclusive dans les entreprises

Pour une démarche QVT plus inclusive pour les collaborateurs aidants !

Article réactualisé sur la base de celui du 18/07/2022

La semaine de la Qualité de Vie et des Conditions de Travail (du 17 au 21 juin 2024) s’achève à peine, l’occasion pour Tilia de rappeler aux responsables de ressources humaines l’importance de promouvoir un monde du travail plus inclusif pour les collaborateurs aidants. Aujourd’hui, 20% des salariés sont aidants, ils seront près de 1 sur 4 dès 2030 en conséquence du vieillissement de la population ou encore de l’accroissement du nombre de maladies chroniques. Il est donc urgent de prendre en considération les besoins spécifiques des salariés aidants et d’inclure cette population invisible au sein des dispositifs de QVT (Qualité de Vie au Travail) !

La notion de QVT et de QVCT

L’accord national interprofessionnel définit depuis 2013 la QVT comme « « les conditions, dans lesquelles les salariés exercent leur travail et leur capacité à s’exprimer et à agir sur le contenu de celui-ci, déterminent la perception de la qualité de vie au travail qui en résulte ». De nombreuses entreprises ont intensifié leurs efforts en matière de QVT ces dernières années, mais parfois en réduisant la définition au « bien-être » des collaborateurs : sport, méditation, yoga, babyfoot dans les locaux… C’est pourquoi on parle aujourd’hui de QVCT (Qualité de Vie et Conditions de Travail) pour insister sur la notion de conditions de travail et revenir à l’esprit de la définition d’origine.

 

Etre aidants : du temps en moins et du stress en plus ! 

Aujourd’hui, en moyenne, 1 collaborateur sur 5 est aidant en entreprise. Ces salariés doivent réussir à concilier vie professionnelle, vie personnelle et rôle d’aidant. On le sait, le rôle d’aidant est chronophage, ce qui empiète fréquemment sur la vie professionnelle du collaborateur : accompagnement à un rendez-vous médical, appel urgent à prendre pendant une réunion, horaires de l’accueil de jour qui ne correspondent pas aux horaires de travail du salarié… autant d’éléments à prendre en compte pour faciliter le maintien en emploi des collaborateurs aidants ! Au-delà de courir après le temps, les collaborateurs aidants sont souvent soumis à davantage de fatigue et de stress : stress par rapport à l’évolution de la perte d’autonomie ou de la santé de leur proche, stress par rapport aux objectifs à atteindre au travail, fatigue de devoir constamment jongler entre différentes vies, épuisement car les jours de congés sont souvent faits non pas pour se reposer mais pour s’occuper de son proche… Ces éléments sont bien souvent méconnus des entreprises, à la fois au niveau des ressources humaines qui ne connaissent pas encore toutes les spécificités de ce rôle d’aidant mais également au niveau des managers d’équipe qui peuvent se sentir démunis dès lors qu’un collaborateur leur partage leur situation personnelle. Jusqu’à présent, de nombreux aidants préféraient cacher leur situation à leur entreprise de peur d’être pénalisé dans leur évolution de carrière… Heureusement cette situation est en train de changer !

 

Aidance et QVCT : l’inclusion avant tout, une démarche gagnante pour tous

Un salarié aidant aura une perception de la QVT de son entreprise bien différente de celle d’un autre collaborateur car ses attentes sont différentes : la souplesse dans l’ajustement des horaires de travail, dans la prise de congés, la prise en compte de l’importance de la conciliation des temps de vie et du droit à la déconnexion, le soutien et la compréhension de l’entreprise, la reconnaissance des spécificités du rôle d’aidant… Tous ces éléments sont aujourd’hui des axes de travail prioritaires pour promouvoir des conditions de travail plus inclusives pour les collaborateurs aidants. Ce sujet est d’autant plus important que de nombreux aidants finissent par arrêter de travailler pour prendre soin de leur proche, plus par obligation que par choix, faute de trouver un équilibre dans la durée avec leur activité professionnelle. Les entreprises ont d’ailleurs tout à y gagner en termes de reconnaissance des salariés, d’engagement, de fidélisation, de valorisation de la marque employeur ou encore d’attractivité…

 

Par où commencer ?

L’inclusion en entreprise ne se résume pas à une simple question de diversité. Il s’agit de créer un environnement où tous les collaborateurs aidants se sentent valorisés, respectés et à l’aise d’être eux-mêmes, contribuant ainsi à leur épanouissement personnel et professionnel. Ce n’est pas un chantier simple, bon nombre d’entreprises ne réalisent pas qu’elles ont dans leurs locaux (ou à distance) des collaborateurs aidants. Nous préconisons donc de commencer par travailler sur un état des lieux de la situation de l’entreprise : nombre d’aidants, typologie des situations, attentes des collaborateurs, aidants et non-aidants… Le but étant de se familiariser avec des cas concrets et de pouvoir construire un dispositif sur-mesure par la suite !

En parallèle, nous conseillons également de sensibiliser tous les acteurs de l’entreprise, à commencer par les services de ressources humaines pour leur permettre de comprendre les enjeux et besoins autour de l’aidance, puis par les managers pour leur permettre d’identifier les signaux pour détecter une situation d’aidance, de leur partager des bonnes pratiques en termes de posture pour créer un climat de travail bienveillant et inclusif. Enfin en sensibilisant directement tous les collaborateurs de l’entreprise afin de leur fournir toutes les informations pratiques à destination des aidants (interlocuteurs internes à l’entreprise, externes à l’entreprise, aides financières, démarches et dispositifs, congés spécifiques, …). Ces deux approches permettent de mettre en place une communication ouverte et respectueuse et de créer petit à petit un cercle vertueux permettant de libérer la parole des collaborateurs aidants et donc de pouvoir encore plus facilement recenser leurs besoins et d’adapter le dispositif mis en place par l’entreprise en conséquence !

Enfin, il est nécessaire de mesurer l’impact des dispositifs mis en place avec des indicateurs de suivi ou des enquêtes de satisfaction et d’ajuster si besoin les actions et les pratiques afin de répondre du mieux possible aux besoins des collaborateurs aidants.

N’oublions pas que l’inclusion en entreprise est un bénéfice pour tous, aussi bien aidants que non-aidants. Elle permet d’améliorer la performance collective, de renforcer la cohésion des équipes et d’attirer et fidéliser les talents. En s’engageant résolument dans cette voie, les entreprises contribuent à construire une société plus juste et plus inclusive.

Vous avez besoin d’aide et de conseils pour vous lancer dans cette démarche, contactez-nous !

Vous êtes salarié et proche aidant ? Vous accompagnez un proche en perte d’autonomie liée à l’âge, la maladie ou une situation de handicap ? Toute l’équipe Tilia se mobilise pour vous apporter des conseils pratiques tout au long de l’année grâce à nos articles !

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