Fatigue, troubles du sommeil, de la concentration, anxiété, dépression… les salariés en entreprise sont de plus en plus nombreux à ressentir des symptômes liés à des risques psychosociaux, en particulier depuis le début de la crise sanitaire. Et lorsque l’on est aidant et salarié, la situation devient encore plus compliquée.
Plus d’un salarié du secteur privé sur cinq est un aidant et doit accorder sa vie professionnelle avec l’accompagnement d’un proche en perte d’autonomie.
Un double rôle qui expose d’autant les salariés aidants aux risques psycho-sociaux.
Surcharge des tâches, intensification des horaires, objectifs à remplir… les origines des troubles psycho-sociaux peuvent être multiples et avoir un impact sur la santé mentale et physique des travailleurs.
Des risques qui peuvent s’accroître pour ces salariés aidants qui manquent parfois de temps, d’énergie et qui doivent concilier agenda professionnel et personnel.
Selon l’Observatoire des Salariés Aidants 2021, 28 % des salariés aidants se déclarent en situation de souffrances psychologiques (contre 19 % sur l’ensemble des salariés) et 34 % se sentent à bout de force.
Prévenir les risques psycho-sociaux
Face à la fatigue physique et psychique, au stress, l’anxiété qui guettent un salarié aidant, il est nécessaire de prendre des dispositions pour préserver sa santé mais aussi celle de son proche.
Il est ainsi recommandé de parler de sa situation au sein de l’entreprise, surtout si celle-ci est sensibilisée à la condition des aidants. Certaines structures proposent en effet des dispositifs de soutien aux aidants.
Outre le cadre de l’entreprise, le secteur associatif peut constituer une solution pour exposer sa situation et bénéficier des conseils de ses pairs dans le cadre de groupes de parole.
Il peut aussi être nécessaire de faire appel à une aide professionnelle et de se tourner vers son médecin ou un psychologue.
Prendre du temps pour soi
Depuis le 1er octobre 2020, tous les salariés aidants du secteur privé ou public, mais aussi les travailleurs indépendants et les demandeurs d’emploi, peuvent bénéficier du congé indemnisé de proche aidant.
Indemnisé à hauteur de 52,08 € net par jour pour un aidant vivant seul (et 43,83 € net par jour pour un aidant en couple) ce congé spécifique est fractionnable et peut être pris par journées ou par demi-journées.
Toutefois, le congé de proche aidant ne peut excéder 66 jours sur l’ensemble de la carrière du bénéficiaire.
Afin de souffler un peu et prévenir l’épuisement, les dispositifs de répit peuvent constituer une solution salutaire.
Le relayage, par exemple, consiste à remplacer l’aidant, directement au domicile de la personne accompagnée, par un professionnel pendant quelques jours.
Les accueils de jour sont pensés et équipés pour accueillir un proche en perte d’autonomie pour une ou plusieurs journées chaque semaine.
D’autres plateformes de répit ou des séjours adaptés peuvent permettre à l’aidant d’être soutenu dans l’accompagnement de son proche et de prendre le temps de se ressourcer.
[/et_pb_text][/et_pb_column][/et_pb_row][/et_pb_section]