Environ 5 millions de Français s’occupent d’un proche en perte d’autonomie au quotidien, en plus de leur emploi. Des salariés aidants qui, tout au long de leur double parcours, sont amenés à développer des compétences spécifiques (des compétences techniques et relationnelles) pouvant s’avérer précieuses pour les entreprises.
L’aidance, un handicap ou un atout pour l’entreprise ?
Absences régulières, parfois soudaines, retards, désorganisation, difficultés à se concentrer, anxiété, gestion du stress, concilier vie personnelle et professionnelle… le rôle d’aidant peut parfois avoir des répercussions négatives au sein de l’entreprise
Toutefois, ces aidants salariés développent aussi, au fil de temps, à travers leur expérience, des qualités humaines telle que l’intelligence émotionnelle qui peuvent être appréciées au sein d’une entreprise et qui deviennent des qualités recherchées dans le monde du travail.
Les soft skills, qu’est-ce que c’est ?
Opposées aux Compétences techniques acquises au fil des ans (hard skills), les soft skills regroupent les compétences personnelles, comportementales, humaines, qualités relationnelles, et les savoirs-faire.
Créativité, gestion du temps, aisance communicationnelle, audace, motivation, adaptation, esprit d’équipe… des aptitudes, méthodes et techniques non-automatisables qui s’acquièrent au fil des expériences de vie et qui sont de plus en plus recherchées en entreprise.
En effet, un recrutement qui prend en considération les soft skills peut aider le salarié à s’épanouir dans l’entreprise, à donner du sens à son travail et permet de favoriser le relationnel au sein de la structure.
Les soft skills des salariés aidants
Lorsque l’on cumule un emploi et l’accompagnement d’un proche en perte d’autonomie causée par le vieillissement, l’handicap ou la maladie, on est amené à enrichir naturellement son tableau de compétences transversales et son savoir-faire relationnel.
Ainsi, selon le baromètre 2020 “Aider & travailler” (réalisé par Interfacia en partenariat avec Tilia, Responsage, Olystic et Le Lab RH), 81,9 % des aidants déclarent avoir acquis de nouvelles qualités et capacités.
Un salarié aidant sur deux considère même que son rôle de proche aidant a un impact positif sur sa vie professionnelle.
Des soft skills telles que la gestion du temps, l’efficacité, la résistance au stress, l’adaptabilité, le sens de l’anticipation, la résilience, le leadership, l’empathie, la bienveillance… nécessaires dans le quotidien d’un aidant et qui peuvent être autant de compétences recherchées au sein d’une entreprise.
Pour certains postes, ces compétences sont même indispensables et c’est pourquoi il peut être opportun de les mettre en avant sur son CV ou lors d’un entretien. A noter qu’elles peuvent également être mises en avant dans le cadre d’une reconversion professionnelle par exemple !
L’aidance ne doit plus être considérée comme une faiblesse ou quelque chose à dissimuler, bien au contraire, ce rôle d’aidant peut constituer une force dans son parcours professionnel.