En France il y aurait environ 11 millions d’aidants, soit une personne sur 6, qui accompagnent un proche en perte d’autonomie au quotidien. Des Français qui peuvent être amenés à rencontrer des difficultés financières, professionnelles ou personnelles liées à leur parcours d’aidants. De nombreuses solutions ont été mises en place pour les soutenir et c’est pourquoi il est important de se faire reconnaître en tant qu’aidant afin d’y avoir accès.
Si vous aidez quotidiennement un proche en situation de dépendance, alors vous êtes certainement un aidant. Plus qu’une simple dénomination, être aidant est aussi un statut qui peut vous donner accès à de nouveaux droits.
Être rémunéré
Toute personne qui bénéficie de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) peut utiliser cette aide pour employer un membre de sa famille (en dehors de son conjoint) pour l’aide apportée.
L’APA étant évaluée en fonction des besoins de la personne en perte d’autonomie, celle-ci doit être en capacité de justifier auprès du conseil départemental que l’embauche d’un proche correspond au plan d’aide défini en amont (type d’intervention, nombre d’heures…).
A noter que si vous n’étiez pas salarié avant, cet emploi auprès de votre proche peut vous ouvrir les droits au chômage.
Par ailleurs, depuis le 1er octobre, le congé de proche aidant est indemnisé.
Les aidants actifs peuvent ainsi, après en avoir fait la demande auprès de la Caisse d’allocations familiales (CAF) ou de la Mutualité sociale agricole, percevoir une allocation journalière lorsqu’ils sont contraints de poser des congés pour s’occuper de leur proche.
Défiscalisation
Les aidants qui hébergent gracieusement, sur le long terme, une personne âgée peuvent bénéficier d’avantages fiscaux.
Une déduction fiscale de 3500 € peut être effectuée sur la déclaration de revenus pour compenser l’hébergement et la nourriture.
Si la personne hébergée est titulaire d’une CMI invalidité ou d’une carte d’invalidité pour une incapacité d’au moins 80 %, le proche aidant a le droit à une majoration de part pour le calcul de l’impôt sur le revenu.
Pour ces deux situations, il est aussi possible d’obtenir un abattement sur la taxe d’habitation.
L’assurance vieillesse
Les aidants qui ont été contraints de réduire leur activité ou de l’arrêter totalement pour pouvoir accompagner un proche en perte d’autonomie peuvent être affiliés gratuitement à l’assurance vieillesse des parents au foyer (AVPF).
Pour en bénéficier, il suffit d’en faire la demande auprès de la Caisse d’allocations familiales (CAF) ou auprès de la MSA.
Une fois affilié, l’assurance vieillesse prendra en considération les périodes consacrées à votre proche afin de valider vos trimestres pour votre retraite.
Par ailleurs, aucune démarche ne sera bientôt nécessaire afin d’être affilié à l’AVPF pour les personnes en congé de proche aidant.
En effet, un amendement au Budget de la Sécurité sociale adopté en première lecture à l’Assemblée nationale le 23 octobre dernier propose l’attribution automatique des droits à la retraite pour les aidants, dans le cadre de ces congés rémunérés spécifiques.
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