Personne n’aime y penser, ni en parler et pourtant, nous avons tout à gagner à anticiper notre fin de vie. Sur le plan de l’accompagnement souhaité, en désignant notamment une personne de confiance ou en rédigeant des directives anticipées, mais aussi sur le plan financier. Dons, succession, financement des obsèques… nos conseils pour régler le sujet en toute sérénité, pour vous et vos proches.
La fin de vie est un sujet délicat à aborder. Pourtant, en parler avec ses proches, anticiper les questions qui risquent de se poser le moment venu permettra d’alléger un peu ces instants difficiles, et de s’assurer que les volontés de la personne concernée seront respectées. C’est aussi un moyen de soulager les proches en deuil de certaines tâches et décisions.
Préparer sa succession…
S’il n’est pas obligatoire de rédiger un testament en France, cet écrit permet de décider en partie de la répartition de ses biens après le décès ou d’indiquer ses souhaits concernant l’organisation des funérailles.
Cet acte peut être rédigé avec un notaire, qui en conservera une copie et le fera enregistrer au fichier central des dispositions de dernières volontés mais peut aussi être rédigé seul.
Il doit respecter trois conditions : être écrit à la main, daté précisément et signé.
Les règles de la succession imposent de transmettre tout ou partie de ses biens à ses descendants et à son époux.
Mais il est aussi possible de donner un bien ou une somme d’argent à un membre de sa famille, futur héritier ou non, avant son décès par le biais d’une donation.
Un acte qui permet de disposer plus librement de son patrimoine, mais aussi d’en faire profiter les bénéficiaires de la donation au moment où ils en ont besoin.
Les donations « entre vifs », entre personnes vivantes sont soumises à condition, mais bénéficient de conditions fiscales favorables, avec de nombreuses exonérations quant aux droits à verser aux impôts.
Par exemple, une personne âgée de moins de 80 ans peut donner à ses descendants jusqu’à 31 865 euros tous les 15 ans sans avoir à payer de droits dans le cadre d’une donation familiale.
Tous les actes de donations ne requièrent pas nécessairement la présence d’un notaire. Cependant, pour éviter erreurs et contestations lors de la succession, mieux vaut dans tous les cas faire appel à ses services.
Et ses obsèques
Préparer ses obsèques c’est décharger ses proches mais aussi s’assurer du respect de ses dernières volontés.
Dans cette optique, vous pouvez souscrire un contrat de prévoyance obsèques auprès d’une banque, d’une assurance ou d’un service funéraire : vous aurez ainsi la garantie qu’elles seront conformes à vos souhaits mais aussi financées.
Différentes formules existent : il peut être utile de comparer les offres, les devis…
A noter : la loi oblige dans tous les cas les héritiers à respecter les volontés du défunt… à condition qu’elles soient écrites et connues, soit via un testament, soit en les transmettant à une personne de confiance.
Veiller au respect de ses volontés en matière de fin de vie
Chaque personne peut désigner une personne de confiance qui joue un rôle clef, et ce bien avant le décès. La personne de confiance accompagne celui ou celle qui l’a désignée dans son parcours médical et peut l’aider à prendre des décisions et se fait son porte-parole quand le malade n’est plus en mesure d’exprimer sa volonté.
Chacun est libre de désigner un membre de sa famille, un ami, un proche ou un tiers (son médecin par exemple) en tant que personne de confiance, par écrit.
La personne de confiance a aussi pour mission de communiquer, le cas échéant, les directives anticipées d’une personne en fin de vie à l’équipe soignante.
Ces directives concernent les souhaits du rédacteur quant à la poursuite ou l’arrêt des traitements s’il est en fin de vie mais ne peut pas exprimer ses souhaits.
Sauf situation exceptionnelle, la loi exige qu’elles soient respectées. Elles devront être datées et signées, et sont modifiables ou révocables par leur auteur à tout moment.
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