Aidants : des conseils pratiques pour bien démarrer

Que vous vous attendiez ou non à devoir un jour prendre soin d’un proche en situation de dépendance, il n’est pas évident de pouvoir tout anticiper et encore moins planifier, ni même de savoir par où commencer !

Si devenir aidant bouleverse votre vie quotidienne à bien des égards, il est tout à fait possible d’envisager les choses avec sérénité et d’avancer à votre rythme, étape par étape : démarches administratives, rendez-vous avec des structures spécialisées, prise de contact avec des associations ou groupes de paroles,… Voici quelques conseils simples et pratiques pour bien démarrer et éviter de vous épuiser.

Conseil n°1 : Informez-vous sur la situation de votre proche

La première étape consiste à comprendre les besoins spécifiques de la personne que vous accompagnez. Informez-vous sur sa pathologie, son niveau d’autonomie et les soins nécessaires. N’hésitez pas à demander conseil auprès des professionnels de santé (médecins, infirmiers, assistants sociaux). Une bonne connaissance de la situation vous aidera à anticiper les difficultés et à adopter les bons gestes.

Astuce : Formez-vous si nécessaire. Devenir aidant n’a rien d’instinctif. Afin de vous préparer au mieux à ce changement de vie, une formation peut vous être utile. Elles vous permettront d’apprendre les gestes adaptés, de comprendre les démarches administratives ou encore de mieux gérer la relation d’aide ou son stress. Se former vous permettra de gagner en confiance et en compétences. Il en existe plusieurs types de formations subventionnées, renseignez-vous auprès du CIF-Aidants ou gratuites en ligne Association Française des aidants | Formation en ligne des aidants, en visionnant des vidéos et autres tutos : Les parcours de formation de la Compagnie des Aidants : Les tutos sur les gestes et la posture de l’aidant – La Compagnie des Aidants

Conseil n°2 : Anticipez les éventuels imprévus

Dans certains cas, la perte d’autonomie d’un proche peut être anticipée. Il peut alors être intéressant de préparer le terrain, notamment d’un point de vue financier. Au-delà d’une épargne classique, de plus en plus d’assurances proposent des contrats qui incluent une option dépendance, ainsi que des mutuelles ayant développé des produits spécifiquement dédiés à la perte d’autonomie.

Astuce : Mettez en place une organisation claire. Tenez un agenda où vous notez les rendez-vous médicaux, les tâches à accomplir et les horaires des interventions extérieures. Notre application Tilia et ses fonctionnalités d’agenda partagé peuvent faciliter la gestion et être utile pour simplifier la coordination de plusieurs aidants.

Conseil n°3 : Demandez les aides auxquelles vous avez droit

Dans un premier temps, adressez-vous à votre Caisse Primaire d’Assurance Maladie afin d’être renseigné sur vos droits : en effet, elle seule vous donne accès à l’obtention de prestations extralégales — qui peuvent s’avérer précieuses si vous devez faire face à une période difficile. Faites également appel aux travailleurs sociaux, l’assistante sociale de votre commune pour vous assister dans vos démarches administratives.

Astuce : Sollicitez-les de manière régulière ! Si vous n’avez pas de réponse dans les délais indiqués n’hésitez pas à les relancer.

Conseil n°4 : Adressez-vous aux bonnes structures

Si votre proche dépendant est âgé de moins de 60 ans, c’est à la Maison Départementale des Personnes Handicapées qu’il conviendra de faire appel afin de vous informer et de vous accompagner. Si votre proche a en revanche plus de 60 ans, trois structures peuvent vous aider à organiser un maintien à domicile : le CLIC (Centre Local d’Information et de Coordination gérontologique), le CCAS (Centre Communal d’Action Sociale) ou les MAIA (Méthode d’Action Intégration Autonomie).

Astuce : Cherchez les bons soutiens en identifiant également les services d’aides disponibles (aides à domicile, plateforme d’accompagnement et de répit Accompagnement et répit des aidants, associations,…). Le soutien de professionnel permet d’alléger la charge mentale.

Conseil n°5 : évaluez vos propres limites

Il est important de connaître vos capacités physiques, émotionnelles et temporelles. Posez-vous ces questions : Combien de temps pouvez-vous consacrer au soutien de votre proche ? Quelles tâches êtes-vous en mesure d’assumer ?  Un aidant épuisé ne peut pas accompagner efficacement son proche. Savoir dire « non » à certaines sollicitations vous permettra de préserver votre équilibre

Astuce : Accordez-vous des moments de repos, même courts, pour souffler et recharger vos batteries. Impliquez d’autres membres de la famille, des amis, des voisins pour partager les responsabilités. Les solutions de répit proposées par des structures spécialisées permettent de déléguer temporairement certaines tâches.

Conseil n°6 : Luttez contre l’isolement, et apprenez à lâcher prise

80 % des aidants familiaux assument un rôle pour lequel ils ne sont pas préparés. Au-delà d’un soutien médical et administratif, il est fondamental de chercher écoute et réconfort auprès d’associations telles que les Cafés des Aidants, très actifs et implantés dans toute la France.

Astuce : constituez-vous un réseau de soutien et d’écoute. Ne restez pas isolé. Identifiez des groupes de paroles, ligne d’écoute téléphonique pour échanger avec des pairs-aidants : 01.84.72.94.72 disponible tous les jours de 8h à 22h (prix d’un appel local et anonyme) un numéro national – Avec Nos Proches ou 0800 858 858 (numéro gratuit et confidentiel) Soutien psychosocial par téléphone | Croix-Rouge française

De prime abord, l’avalanche de responsabilités et de démarches à effectuer peut sembler impressionnante, mais en osant demander de l’aide et en vous entourant des bons interlocuteurs, adoptez une organisation réfléchie vous pourrez alléger votre quotidien, vous pourrez mieux accompagner votre proche tout en préservant votre bien-être.

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