Environ 5 millions de Français s’occupent d’un proche en perte d’autonomie au quotidien, en plus de leur emploi. Des salariés aidants qui n’ont souvent pas connaissance des dispositifs qui existent au sein de leur entreprise et qui pourraient pourtant leur faciliter le quotidien !
Le cadre juridique a largement évolué ces dernières années pour mieux prendre en compte les besoins des salariés aidants. Cela se traduit notamment par l’existence de différents congés pour permettre au salarié de prendre soin de son proche pendant quelques temps :
-
Congé de solidarité familiale :
ce congé d’une durée maximum de 3 mois (renouvelable 1 fois) est un congé sans solde. Il faut une attestation de son médecin qui indique que votre proche souffre d’une pathologie mettant en jeu le pronostic vital ou est en phase avancée/terminale d’une pathologie grave et incurable.
-
Congé de présence parentale :
ce congé d’une durée maximum de 14 mois peut être étalé sur 3 ans, c’est également un congé sans solde. Il faut une attestation de son médecin qui indique que votre enfant souffre d’une maladie ou handicap grave nécessitant des soins contraignants.
-
Congé de de proche aidant :
ce congé d’une durée maximum de 3 mois, peut être renouvelé jusqu’à un an au cours d’une carrière, est un congé indemnisé par l’AJPA (Allocation Journalière du Proche Aidant) au niveau du SMIC. Ce congé est ouvert à un salarié accompagnant des proches qui se trouvent en situation de dépendance (GIR 1 à 4). Le proche doit avoir un lien familial ou un lien étroit avec la personne aidée et doit résider en France.
-
Congé sabbatique :
ce congé d’une durée de 6 à 11 mois est sans solde et est accordé par l’employeur pour convenance personnelle du salarié.
Le code du travail prévoit également un congé de 2 jours en cas d’annonce du handicap pour un enfant, ou la survenue d’une pathologie chronique ou d’un cancer de son enfant.
A noter que de nombreuses entreprises ont aussi mis en place un système de don de jours de RTT entre collègues pour les salariés qui vivent des situations personnelles douloureuses.
Au-delà des congés, et toujours pour permettre aux salariés aidants de pouvoir davantage concilier vie professionnelle et personnelle, de nombreuses entreprises proposent également de bénéficier d’horaires individualisés, c’est-à dire que l’employeur déroge à la règle de l’horaire collectif de travail pour répondre aux besoins de certains salariés. Le salarié aidant n’est alors pas tenu d’arriver et de quitter son poste à la même heure que les autres collaborateurs. Des plages horaires d’arrivée et de départ peuvent être établies, tout comme des plages horaires fixes de travail obligatoire (pour préserver les possibilités de travail collectif). On note également que de nombreux salariés choisissent (même si parfois ce n’est pas vraiment un choix) de travailler à temps partiel pour jongler entre leur rôle d’aidant et leur vie professionnelle. D’ailleurs, aujourd’hui, la flexibilité est souvent mise en avant par les entreprises qui peuvent proposer davantage de télétravail ou de souplesse dans la prise de congés.
Il existe aussi des aides financières pour les salariés aidants : si vous êtes en situation de congé de présence parentale, vous pouvez être éligible à l’allocation journalière de présence parentale. Si vous avez dû réduire votre activité pour prendre soin de votre enfant en situation de handicap, vous pouvez être dédommagé par l’AEEH (Allocation d’Education de l’Enfant Handicapé) et vous pouvez également bénéficier d’une affiliation gratuite à l’assurance vieillesse. Les entreprises doivent aussi attribuer des primes de scolarité et bourse d’études supérieures qui sont majorées pour un salarié qui a un enfant en situation de handicap.
Enfin, au-delà des congés et des aides financières, de plus en plus d’entreprises proposent à leurs salariés des sessions de sensibilisation à destination des collaborateurs aidants et/ou de leurs managers, des groupes de parole, de la documentation interne comme des guides des aidants. Les mutuelles proposées par les entreprises ont bien souvent étoffé leurs services à destination des aidants ces dernières années en proposant de l’aide administrative, un appui juridique ou encore des lignes d’écoute psychologique. Par ailleurs, de plus en plus d’entreprises proposent des dispositifs d’accompagnement individualisé tels que Tilia.
Vous êtes salarié aidant ? N’hésitez pas à contacter votre département des Ressources Humaines qui sera à même de vous expliquer les dispositifs propres à votre entreprise ou encore à évoquer votre situation auprès des interlocuteurs tels que médecin du travail, infirmière, assistante sociale mais aussi votre manager !
[/et_pb_text][/et_pb_column][/et_pb_row][/et_pb_section]