Une question qui reste dans les esprits avant et pendant les vacances : comment repartir du bon pied après ses congés d’été ?
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Reprendre un bon rythme et une bonne hygiène de vie
Il est important de bien manger car une mauvaise alimentation peut entraîner une plus grande fragilité : faiblesse musculaire, perte de poids, anémie, baisse des défenses immunitaires, etc. L’investissement est tel que l’aidant oublie souvent de manger.
Pourtant il est indispensable d’avoir une régularité à table. Prendre un repas matin, midi et soir permet de donner un rythme au corps qui, soumis au stress et à la fatigue, peut être gagné par une forme de lassitude.
L’aidant doit rester attentif à ses sensations de faim et de satiété et adapter son alimentation à ses besoins énergétiques. Une bonne hydratation est aussi essentielle. Les aidants témoignent souvent du manque de temps et d’une attention accrue au moment du repas de leur proche. Pourtant, s’imposer une « pause repas » est fondamental pour préserver sa santé. Les repas de l’aidant sont aussi importants que ceux de la personne aidée. Si ce temps est de plus en plus difficile à dégager, c’est qu’il est peut-être nécessaire de revoir l’organisation de la prise en charge du proche dépendant. Lorsque l’aide des autres membres de la famille n’est pas possible ou insuffisante, il faut alors se tourner vers des professionnels qui apporteront un soutien quotidien, notamment au moment des repas.
Outre l’alimentation, le sommeil revêt une place capitale dans la santé des aidants car il est souvent mis à rude épreuve. Se coucher tard et/ou se lever tôt pour fournir une attention permanente à la personne aidée, avoir un sommeil agité si la vigilance demeure durant la nuit…
Ces situations peuvent impacter fortement le bien-être des aidants. Ces derniers minimisent souvent l’importance des troubles du sommeil. L’influence sur la santé est bien réelle pourtant. Les risques d’accident ou l’augmentation du stress font ainsi partie des conséquences possibles. Certaines solutions existent pour préserver le sommeil : faire lit ou chambre à part, utiliser un appareil pour entendre le proche à distance, dormir dans le même lit mais sur deux matelas différents… Il est aussi possible de faire appel à des solutions de répit, tels que la garde itinérante de nuit ou l’hébergement temporaire.
Prendre un moment pour soi dans la journée et avant de se coucher est essentiel pour l’aidant afin de réduire stress et anxiété. Par exemple, il pourra se réserver des temps quotidiens pour prendre l’air, faire de l’exercice, lire…
La pratique d’une activité physique a également toute son importance. L’aidant accède ainsi à un moment de répit mais aussi de détente et de bien-être. De plus, le sport contribue à la prévention de certaines maladies ou en diminue les effets.
Il permet de lutter contre la sédentarité, d’améliorer le moral, de mieux gérer le diabète ou le poids tout comme l’hypertension artérielle ; il diminue le risque de développer du cholestérol, certains cancers ou des problèmes cardio-respiratoires sans parler de la réduction des effets néfastes du stress. Pour reprendre une activité physique dans les meilleures conditions, il est conseillé de choisir une activité dans laquelle l’aidant prendra du plaisir, de reprendre ou commencer progressivement pour ne pas risquer une blessure et pourquoi pas de partager ce moment avec des amis. Il est recommandé aussi de planifier ces activités à l’avance. Si le proche ne peut pas rester seul, solliciter l’aide d’une personne de confiance permettra à l’aidant d’avoir l’esprit plus libre. Ces moments de respiration peuvent également être prévus lorsque la personne dépendante est en accueil de jour ou en hébergement temporaire.
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Demander de l’aide
Le médecin traitant est un bon interlocuteur lorsqu’un aidant souhaite parler de sa situation. Il pourra lui proposer un bilan de santé global, installer un suivi régulier si nécessaire mais aussi lui donner des conseils pour l’aider dans l’accompagnement du proche dépendant.
L’aidant peut aussi trouver de l’écoute auprès des professionnels qui interviennent quotidiennement ou ponctuellement dans la prise en charge de la personne aidée. Il ne faut pas hésiter par exemple à discuter avec les équipes de l’accueil de jour ou de l’hébergement temporaire sur les difficultés rencontrées.
Parler avec des personnes confrontées à une situation similaire constitue également un soutien appréciable. Des espaces d’échanges ou des formations destinés aux aidants existent partout en France. Discuter avec d’autres personnes confrontées à la perte d’autonomie d’un proche permet de partager des expériences communes, de ne pas rester seul face à ses interrogations et parfois de trouver des réponses pratiques à ses problèmes